Saint-Sulpice-de-Favières

Patrimoine

Panneau village St Sulpice de Favières

Patrimoine naturel

  • Vallée classée de la Renarde, Espaces boisés classés, Rochers de grès en rive du plateau. Plaine et coteaux cultivés.
  • Arboretum comportant une multitude d’arbres provenant de toutes les régions du monde.
  • De très nombreux chemins de petite et grande randonnée, nombreux points de vue sur la vallée pittoresque de la Renarde, sur les prés des petites collines boisées et sur l’Église.

Patrimoine bâti

  • Église du XIII è avec vitraux du XIII è (exceptionnelle)
  • Château de Segrez (1733-1748)
  • Porte de la grimace reste de l’ancien Hôtel-Dieu
  • Maisons remarquables rurales et de villégiature au coeur du village (Voir Guide Fabrice OLLIER)
  • La maison du Vigneron dite le « Grand mur » derrière l’Église
  • Grands murs de pierre bordant les propriétés
  • Ferme-manoir de Guillerville
  • Moulin de l’Écurie et Moulin de la Briche
  • Ancienne gare du CGB Arpajon-Étampes avec plaque « Saint Sulpice de Favières »
  • L’église exceptionnelle au milieu du village qui a conservé sa simplicité rustique, en fait un lieu recherché par les amateurs de tranquillité, les promeneurs, les amateurs de belles pierres ; sans oublier les cinéastes pour le tournage de leurs films et séries historiques.

Guide du visiteur de l’Église (AD 91 : PBR/787)

Il est assez surprenant de rencontrer en ce village une église si vaste, « la plus belle église de village » a-t-on dit.

La raison en est qu’elle fut construite, vers 1145, pour accueillir les pèlerins qui venaient se recommander à l’intercession de Saint-Sulpice, mort archevêque de Bourges en 647.

  • LA NEF. Placé en bas de la nef, le Visiteur est saisi par sa clarté, l’élan et la pureté de ses lignes. Elle comprend six travées (espace entre les piliers). Les quatre premières, correspondant à la partie restaurée à la fin du XVII è siècle, sont voûtées en bois ; les dernières s’élèvent à 23 m.
  • MOBILIER. Chaire, Banc d’œuvre (très remarquable), lutrin du XVIIème. Les stalles datent du XVIème ; les accoudoirs sculptés sont fort curieux.
  • LE CHŒUR, à cinq pans, est presque entièrement ajouré. On y distingue quatre niveaux : mur orné d’arcatures, fenêtres basses, triforium formant galerie de circulation, enfin fenêtres hautes. Au fond vitrail ancien représentant à gauche la Passion, à droite la mort de Saint Sulpice.
  • BAS-CÔTÉ DROIT. Le bas-relief de l’autel de la Vierge figure l’Assomption (XVII è s.). La verrière, chef d’œuvre du XIVème, retrace sa vie d’après les évangiles et d’autres sources moins officielles.
  • BAS-CÔTÉ GAUCHE. L’autel est dédié à Saint-Sulpice ; le bas-relief le montre au chevet de Clotaire II, malade. Grisaille du XVI è s. [en réalité du XIVème].

Un escalier conduit à l’ancienne église, bâtie vers 1150 ; réduite à deux travées, elle forme la CHAPELLE DES MIRACLES, ainsi nommée par les pèlerins. Statue de Saint Sulpice très remaniée, de la Vierge, XIVème ; sur une console, sainte Barbe en bois polychrome, dans des logettes statues anciennes. Dans un angle, reproduction des miniatures d’une vie du saint (XV è s.). Près de la sacristie, toile représentant Saint Sulpice rendant la vie à un enfant noyé dans la Juine (tradition locale).

Sur les murs de l’église sont apposées des inscriptions funéraires dont l’une a trait à une jeune fille enlevée en son « joly printemps », Le revers de la façade est orné de riches sculptures (personnages, lion, chien rongeant un os, etc.). Deux belles pierres tombales.

  • EXTÉRIEUR

Au portail central, scène de Jugement dernier dont, seule, la partie supérieure est intacte. Le Christ montre ses plaies et le calice de son sang ; Marie et saint Jean sont à ses côtés, deux anges portent les instruments de la passion. Dans les voussures, anges musiciens et, entre les vantaux, statue mutilée du saint patron du lieu.

On verra le chevet avec ses contreforts, ses arcs-boutants, ses gargouilles, sa balustrade à quatre feuilles, posée comme une couronne.

Favières, nom primitif du village, viendrait du mot « fève ».

Château et arboretum de SEGREZ (notice classement MH)

L’édifice est bâti en 1733. A partir de 1747, est aménagé un parc régulier autour du château, avec bosquets, parterres réguliers, jets d’eau, bassins, pièce d’eau, miroir d’eau et réseau hydraulique.

En 1782, le parc régulier est transformé en parc pittoresque avec une grotte à deux salles ornées de coquillages du Pacifique.

A partir de 1857, le botaniste Pierre-Alphonse-Martin LAVALLÉE fait ses premières plantations d’arbres et d’arbustes. En 1858, il entreprend de réunir “tous les végétaux ligneux cultivables à l’air libre”. A partir de 1860, il décide d’ordonner ses collections et d’établir des écoles d’arbres en ligne, regroupant des végétaux classés par famille et étiquetés. L’arboretum de SEGREZ est né.

A la mort d’Alphonse LAVALLÉE, le domaine compte 6500 espèces. En 1869, le château est agrandi et deux ailes sont ajoutées de part et d’autre du corps central pour y loger le personnel employé à l’arboretum. Ces deux ailes seront démolies dans les années 1950.

Les collections botaniques continuent aujourd’hui d’être agrandies.

 

Source : http://fr.topic-topos.com/saint-sulpice-de-favieres

 

Histoire récente

Les carrières

Des carrières de Grès ont été exploitées au début du 20ème siècle en rive du plateau notamment dans le bois de Charville, à l’Écoute s’il pleut, et sous la ferme de Guillerville.
Les carriers, majoritairement d’origine italienne y taillaient des pavés et des bordures de trottoir, ils logaient très nombreux au Moulin de l’Écurie. Beaucoup reposent au cimetière de St Sulpice.
Le village compte encore plusieurs descendants de ces carriers italiens qui ont fait souche et notamment Inès LUISETTI, la doyenne du village née à POSINA en 1922.

La première guerre mondiale (Marcelle SEMMER)

Marcelle SEMMER vit dans le village de L’ECLUSIER (aujourd’hui ECLUSIER-VAUX) situé entre Amiens et Péronne.
Ce village de 200 âmes, au bord du canal de la Somme, abrite des carrières souterraines de phosphate.
En août 1914 Marcelle a 21 ans, elle prête assistance aux civils les plus vulnérables qui n’ont pas pu fuir devant l’avancée des allemands.
Le 28 août, Marcelle SEMMER lève la passerelle de l’écluse à la manivelle puis jette la clé du mécanisme dans l’eau du canal. Les troupes allemandes sont immobilisées sur l’autre rive jusqu’au lendemain.
Le 29 août elle porte secours aux soldats français blessés réfugiés dans les souterrains; seize d’entre eux pourront s’échapper en habits civils. Elle est alors arrêtée par les allemands qui la condamnent à mort sur le champ.
Par deux fois elle réussit à échapper au peloton d’exécution.
Le 13 décembre 1914, le général Joseph BARET la fait chevalier de la Légion d’Honneur, Marcelle est alors la plus jeune légionnaire.
En août 1915, elle est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918.
Le 15 octobre 1916, Marcelle quitte la Picardie pour entrer à l’école d’infirmières de l’Hôpital de la Salpêtrière à PARIS.
Le 21 janvier 1917 Louis-Lucien KLOTZ, député de la Somme, rend hommage à Marcelle SEMMER dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. La presse nationale et internationale (New York Times…) relaye l’’évènement.
L‘hebdomadaire L’ILLUSTRATION du 27 janvier 1917 représente l’héroïne de L’ECLUSIER en uniforme blanc d’élève-infirmière avec ses deux décorations (Voir ci-contre le fac-similé de la couverture).
A partir de juin 1918 elle devient infirmière puis surveillante à l’hôpital BEAUJON.
Entre les deux guerres, Marcelle SEMMER célibataire élève ses deux neveux Martial et Marceau GROSSEMY.
En janvier 1941 elle s’engage dans le réseau de résistance parisien TURMA-VENGEANCE, ce qui lui vaudra la médaille commémorative des services volontaires de la FRANCE LIBRE.
A sa retraite de l’Assistance Publique, elle s’expatrie au Québec pour épauler une congrégation qui se consacre aux plus démunis.
En 1963 Marcelle SEMMER rentre en France au service du Père André ROYON, curé de SAINT SULPICE DE FAVIERES, où elle meurt le 20 mars 1964 à 71 ans.

La seconde guerre mondiale (le village des Justes et le réseau VENGEANCE)

Extraits de l’article pour l’inauguration de la « Place des Justes » LE PARISIEN 25-05-2013
Le 8 mai 2011, Charlotte et Gabriel Chacou avaient déjà reçu à titre posthume la médaille des Justes parmi les nations pour avoir hébergé de 1942 à 1944 trois enfants juifs, alors qu’ils étaient déjà parents de trois enfants. Pour l’événement, leurs propres enfants avaient retrouvé après trente ans de séparation Henriette et Marcel Kerner, le frère et la soeur sauvés des griffes des nazis et qui avaient sollicité l’État d’Israël pour que les Chacou soient reconnus comme des Justes.
Pour l’inauguration de dimanche, aucun ne sera présent, car ils sont tous trop âgés, confie Pierre Le Floc’h. Mais ils sont au courant et ils sont très heureux. » La place des Justes rendra aussi hommage aux familles Barberi et Fialetoux. « Elles n’ont pas reçu de médaille des Justes parmi les nations, regrette l’élu. Seulement parce que la demande n’a pas été faite. Mais elles ont également contribué à sauver la vie de trois autres enfants juifs. »
Par ailleurs, pendant la Seconde Guerre mondiale, dix habitants de Saint-Sulpice ont été déportés car ils appartenaient au groupe « Vengeance », un réseau de résistance très actif en Ile-de-France et dans le Loiret. La place des Justes sera juste à côté d’une stèle leur rendant hommage. Les écoliers du regroupement pédagogique avec Mauchamps et Saint-Yon seront associés à la cérémonie de demain.

LE PARISIEN du 27-01-2012

« Ecrin de verdure niché dans la vallée de la Renarde, Saint-Sulpice-de-Favières ne cesse d’émerveiller les promeneurs. La richesse de son patrimoine, le charme et l’authenticité de ses maisons en font, à 44 km de Paris un village miracle, préservé de l’urbanisation croissante des cantons environnants ».

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